Allez au contact de la nature retrouver votre âme d’enfant oubliée. Celle qui observait les paysages depuis des jumelles, qui s’amusait à voir des formes de cœur dans les nuages du ciel en se roulant dans l’herbe, qui guettait la moindre trace de rongeur dans la clairière, et qui collectait tous les végétaux les plus rares pour constituer un herbier surprenant.
Voir l’horizon autrement, c’est mieux le percevoir. Pour cela, faut-il encore savoir comment observer le monde qui nous entoure. Et bien souvent, c’est à travers des activités d’observation de la nature sauvage que nous faisions enfant qu’on arrive à acquérir ces réflexes. Nous les avons oublié avec le temps. Il est grand temps de s’en souvenir, et ainsi de s’ouvrir à un monde qui grouille et qui protège notre âme d’enfant.
Au travers de cette approche immersive de la nature. Plongez-vous dans l’univers de Jean-Pierre Brazs, artiste de fictions institutionnelles.
Secret de Nature l'a interviewé sur son approche de la nature et de comment est ce qu'il l'utilise dans ses différentes œuvres.
Souvenez-vous, étant plus petit, vous aviez sans doute un ancien, un parent, un proche, qui, du haut de ses yeux d’adulte, tenait à ouvrir les portes de l’observation de la nature et du paysage. Un adulte qui vous a appris à vous servir de jumelles d’observation pour admirer un paysage de nature au loin…
Remontons dans notre enfance. Pour certains, ça peut être leur papa, qui, les soirs d’été, invitait les enfants à venir s’installer sur le banc sous la maison de campagne. D’ici, on domine toutes les collines avoisinantes. A la tombée de la nuit, il prenait ses jumelles, et demandait aux jeunes de faire silence, pour observer le moindre mouvement. Puis, depuis le sommet de la colline, il indiquait qu’une voiture descendait la route. Entre nature et paysage, elle jouait à cache-cache à travers les arbres et virages en tête d’épingle. Il fallait une grande concentration pour ne pas la perdre de vue. Chacun se passait, de mains en mains, les jumelles du grand-oncle, avec une précaution digne d’un antiquaire bien au fait de posséder un objet de valeur. Alors qu’en réalité, il avait surtout beaucoup de valeur aux yeux de la famille.
Tout le monde s’est déjà senti petit face à l’immensité de la galaxie et du ciel à perte de vue. Chacun court après quelque chose. Et ce n’est bien souvent qu’une fois en vacances estivales qu’enfin il est temps de souffler. Il existe pourtant un petit exercice de contemplation simple pour se délecter de toute l’immensité de la nature sauvage, quelle que soit la saison.
Allongez-vous sur le dos dans l’herbe fraîche d’une prairie. Les bras et les chevilles ballantes, concentrez-vous uniquement sur votre regard. Celui-ci est droit devant vous, plongé dans le ciel. C’est alors que vous commencez à l’observer, à le redécouvrir. Est-ce que les nuages sont bas ? Les rayons du soleil passent-ils à travers les nuages ? Est-ce que ces derniers avancent à vive allure ? Quelle est la couleur du ciel ? Une fois que vous êtes pleinement imprégné de cette atmosphère, vous pouvez même laisser libre cours à votre imagination et vous amuser à deviner à quelle forme de votre quotidien peut faire référence tel nuage. Une interprétation qui pourrait s’apparenter au test de Rorschach, un outil d’évaluation psychologique où l’on donne un sens à des formes aléatoires à partir de planches graphiques.
Tracer les animaux sauvages, vaste programme qui vous demandera de devenir une sorte de détective de la nature… Selon si vous vous trouvez au bord de la mer, dans un champ de blé ou encore en pleine forêt, votre façon de chercher des traces d’âmes qui vivent différera.
Ici, on ne parle de voir un faon au loin ou d’entendre un rouge-gorge, non, on cherche la trace d’animaux en pleine nature qui sont passés par là : la nature sauvage, la vraie ! Mulot, sanglier, lièvre, raton laveur, rat, castor, aigle… Dans le sable, la boue ou la neige, on peut facilement repérer des empreintes de pattes. Ce peut aussi être des traces de terre retournée, qui laisseraient à penser qu’un lapin est venu gratter là. Il y a aussi les restes de repas, comme les coquilles de noix, les coques de pommes de pin et de maïs au pied d’un douglas… des coups de bec dans une pomme tombée par terre au fond du pré, ou encore des excréments sous un arbre. Autant d’indices qu’une vie non humaine s'épanouit autour de nous, et qu’il faut savoir observer pour mieux la respecter.
L’herbier, l’occupation par excellence des enfants en classe verte ou en colonie de vacances. En grandissant, on foule les feuilles sous nos pieds sans y prêter attention. Alors qu’il existe tout un tas d’herbier en librairie aujourd’hui.
Le principe est simple : vous collectez les végétaux de votre choix à faire sécher dans une presse ou un livre épais. Cela demande de réfléchir soigneusement en amont à l’endroit où se rendre, et une fois sur place, à ouvrir l’œil pendant toute la balade. Une façon de retenir votre attention et de vous concentrer pour savoir ce que vous ramassez, de l’identifier et de s’en rappeler pour l’inscrire dans l’herbier. De quoi ramener chez soi un cabinet de curiosité miniature, un échantillon de nature sauvage !
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