Il n’est pas toujours évident de trouver l’inspiration et de prendre la plume. Écrire est une façon de s’exprimer, mais encore faut-il avoir des choses à dire pour mieux les coucher sur le papier. Quoi de plus inspirant que de parler de mère nature ? Carnet, crayon, une photographie de paysage à la main, écrivant, écrivante, vous plongez dans un monde foisonnant d’odeurs, de sensations et de couleurs…
L’atelier d’écriture, c’est un rendez-vous. Un rendez-vous avec l’écriture et un rendez-vous avec soi. Un temps qu’on consacre pleinement à ce dessein, un moment riche qu’on entretient, qu’on nourrit et qu’on arrose.
Pour certains, l’écriture peut être une souffrance. Il peut faire naître l’angoisse de la page blanche. Alors qu’avec la nature, on ne fait qu’un avec elle. Elle nous enveloppe de bienveillance, ce qui peut aider à de nombreux déblocages. Mais cela demande du courage, du lâcher-prise, de l’écoute de soi et de son environnement extérieur. Pour débloquer sa plume, la nature comme source d’inspiration alors ? La nature est devenue un genre littéraire à part entière, le « Nature Writing ». Il doit sa renommée en France au film « Into the Wild ». Partir d’une image de nature permet d’appréhender l’écriture d’une autre façon, d’expérimenter en s’affranchissant de certains obstacles. Voici comment.
Découvrez Gauthier David, auteur et illustrateur. Il s'inspire de la nature pour ses créations à destination des enfants.
Secret de Nature l'a interviewé sur son approche de la nature dans ses différentes illustrations et livres, il nous explique sa vision.
Dans le cas de l’Atelier des mots, on écoute, on réfléchit, on laisse reposer, on relie pour soi avant de partager aux autres. Décortiquons les mécanismes des premières étapes d’écriture, lorsqu’on s’apprête à écrire à partir d’une photo de nature.
Vous choisissez la photo de nature de votre choix, un paysage, une nature morte, des animaux, un plan serré sur une feuille, un tronc… Vous venez d’abord étudier l’atmosphère de la photographie de nature. L’image implique, comme le dit Françoise Demougin, « un aller-retour entre l’image et le regard ». Alors, vous observez avec les yeux, mais pas seulement. Ce sont tous les sens qui sont en éveil et qui vibrent. Vous imaginez alors le sol humide sous cette mousse drue, les branches qui vous caressent le visage, l’air frais sur la peau. Vous vous appuyez sur des choses infimes qui attirent notre attention. L’univers est très créatif, il suffit de l’écouter.
La matière arrive alors d’elle-même. Il devient plus facile de décrire ces détails. Une étape d’introspection prend le relai. Ce qui pourrait s’apparenter à de la méditation. Vous entrez dans une temporalité plus lente, pour davantage savourer le monde afin de mieux le retranscrire. Un auteur à l’aise prend le temps de sentir, de ressentir. Nous ne sommes pas écrivains que lorsqu’on se saisit de son stylo plume. C’est un état perpétuel d’inspiration et de créativité nature qui se travaille.
Écrire, c’est une façon d’exprimer ses émotions, ses sentiments, de mettre des mots dessus. C’est aussi une manière de signifier quelque chose de concret. Une idée appuyée par l’Association Lilomots : « Ecrire la nature, c’est… décrire un paysage, relater ses émotions devant la beauté d’une forêt, ou raconter sa relation toute particulière aux animaux. (…) L’écriture de la nature, telle que nous l’envisageons, se fait avec respect et humilité. »
Encore plus vivant qu’une écriture à partir d’une image de la nature, une séance d’écriture in situ en pleine nature, avec une observation en direct à 360° sous les yeux, permet une immersion nature encore plus vite et plus fort. Cela offre aussi la possibilité de nourrir sa mémoire pour des écritures futures en intérieur.
Vos 5 sens mobilisés pour écrire
Quand Léman inspire
Le léman en grand
Pour que demain soit d’encre, imaginer en s’imprégnant de la nature
Décupler sa sensibilité au contact de la nature
Développer son sens de l’observation
Écrire en s’inspirant de la nature